Le papier japonais « washi »
S’il y a bien un produit de notre marque que je me dois de vous présenter en bonne et due forme, c’est le papier japonais ou washi ! Je le travaille depuis plus de 15 ans maintenant et je ne me lasse pas des infinies possibilités créatives qu’il offre ! Pour ce nouvel article, j’avais envie de vous en dire un peu plus sur ce papier, sans partir dans des explications trop longues, ni des termes trop techniques. L’idée étant de vous le présenter pour celles et ceux qui seraient en train de le découvrir.
Le terme japonais washi (de wa, japonais et shi, papier) désigne l’ensemble des papiers traditionnels fabriqués à partir de longs morceaux d'écorce provenant principalement du kozo (ou mûrier) mais aussi du ganpi ou du mitsumata. Il existe une multitude de papiers aux textures, aux grammages et aux tailles différentes ! Depuis 2014, trois variétés de washi sont classées au patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Les départements de Fukui, de Mino et de Saitaima sont particulièrement réputés pour leur production de washi.
Le washi fait partie intégrante de la culture japonaise et ses utilisations sont très variées. Il est aussi bien utilisé dans le domaine des arts, de l’architecture que des loisirs créatifs, dans des lieux sacrés type sanctuaires et temples ou encore durant les fêtes traditionnelles.
Il est le fruit d’un long processus de fabrication qui respecte une méthode traditionnelle japonaise appelée nagashizuki. Il est généralement fabriqué durant la période hivernale, au moment où le mûrier perd ses feuilles et où l’air se fait plus sec au Japon. La production de washi peut donc représenter pour certains japonais un complément de revenus lorsque l’hiver s’installe et qu’il stoppe leurs activités, notamment agricoles. C’est malheureusement une forme d’artisanat qui se perd progressivement car elle attire peu les nouvelles générations.
Grâce à ses longues fibres entrelacées, ce papier est à la fois très souple et résistant. Il s’apparente, sous certains aspects, à du papier non-tissé. Il ne se déchire pas facilement et n’a pas de sens particulier de trames, ce qui en fait un papier idéal pour le cartonnage ou la reliure. Par ailleurs, il ne gondole pas au contact de la colle et se maroufle très bien sur de grandes surfaces.
De par ses multiples qualités, c’est un papier qui se prête à toutes sortes de loisirs créatifs : l’origami, la reliure, le cartonnage, la création de carterie, la rénovation de meubles et bien d’autres choses encore.
La plupart des papiers japonais que nous vendons à la boutique sont des papiers à motifs, de type yuzen ou chiyogami, la différence entre les deux termes n’étant pas très distincte. À l’aide d’écrans de sérigraphies, servant de pochoirs, les artisans procèdent à plusieurs passages successifs de couleurs pour révéler petit à petit le motif.
Le terme yuzen, du nom de son créateur, qualifie une technique traditionnelle de teinture textile originaire de Kyoto, inventée par Yuzenzai Miyazaki durant l’ère Edo. Ce procédé était utilisé pour créer d’élégants motifs décoratifs sur les kimono. Il existe deux à trois types de yuzen différents, aux techniques et aux motifs propres, tels que le kyo-yuzen venant de Kyoto et l’edo-yuzen de Tokyo. Aujourd’hui, ce terme désigne un certain type d’association de motifs et de couleurs.
Le terme chiyogami, littéralement « papier de 1000 ans », qualifie un art vieux de plusieurs siècles qui consiste à appliquer manuellement différentes figures colorées sur le washi, à l’aide de tampons de bois et de pochoirs découpés. Tout comme le papier yuzen, on distingue deux sortes de papier chiyogami aux motifs qui diffèrent selon la région, l’une venant de Kyoto, le kyô-chiyogami, et l’autre de Tokyo, l'edo-chiyogami. Aujourd’hui, il désigne plus largement l’ensemble des papiers japonais à motifs mais également les papiers découpés utilisés pour l’origami.
Ce que j’apprécie tout particulièrement, c’est la poésie qui se dégage de ces papiers. Inspirés par la nature et les saisons, la diversité des motifs et des couleurs me fascine ! Les motifs peuvent être fleuris (fleurs de cerisier, de prunier...) mais également représenter des animaux, des personnages ou des objets (grues, poissons, lapins, éventails, ombrelles...) ou des dessins plus graphiques (vagues, étoiles, petits pois…).
Peu de temps après ma découverte du papier japonais et ma rencontre avec différentes manufactures de papier japonais, j’ai eu la possibilité de développer mes propres gammes colorées ! Ce sont des exclusivités « Adeline Klam » qui sont disponibles uniquement dans notre boutique parisienne et sur notre e-shop. C’est à chaque fois un plaisir d’associer motifs et couleurs, et d’imaginer de nouvelles gammes en fonction de mes envies, de mes inspirations, de la saison, etc.
À la boutique, nous nous amusons à décliner le papier japonais sur plusieurs formes : coupé en carré pour confectionner des sets et des kits créatifs autour de l’origami, appliqué sur des objets de décoration tels que les luminaires, les boîtes à mouchoirs ou encore les boîtes à thé ou sur des articles de papeterie comme les pots à crayon, les vide-poches ou encore les carnets et les cartes de vœux.
Ce que je souhaite plus que tout - que cela soit par mes livres, nos articles de blog ou encore les petites créations exposées en boutique - c’est de vous montrer toutes les possibilités créatives que nous offre le papier japonais ! C’est pour moi, depuis le début de cette belle aventure, un immense terrain de jeu !
J’espère que cet article vous aura appris quelques petites choses à propos du papier japonais et vous aura donné envie de l’utiliser.
Je vous invite à lire notre article sur la colorisation de ce papier japonais.
Prenez bien soin de vous,
Adeline
J’ai découvert la papier japonais en 2015 dans une papeterie. Fan de DIY, je suis tombée amoureuse de ces papiers précieux aux multiples qualités. Depuis cette passion n’a fait que grandir avec la création de mon entreprise artisanale de bijoux et déco en origami et en Mizuhiki. Je suis donc une fan inconditionnelle de vos papiers et de votre boutique qui me fait toujours rêver ❤
Merci pour cet article très intéressant.
Céline
CINDY > Nous sommes désolés pour cette réponse bien tardive ! Votre petit mot s’est perdu parmi des commentaires spam. Si vous parlez des papiers origami à motifs, le grammage est le même que nos papiers japonais, c’est à dire environ 80g/m2. Nous essayons au maximum de noter le grammage des papiers sur nos différentes fiches produit :)
Bonjour, quels sont les grammages de vos feuilles origami svp ?
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